Debout mon équipage partez joyeux de bon matin Il vous faudra être bien
sage , pour déceler les indices en chemin.
Par les bois les guérets de Chauvin, vous devrez maintenir mes amis,
dans la voie, L'ambition l'amitié le soutien, et mener sans défaut le
cochon aux abois.
Allez je vous engage,
et demeurez chaque jour plein d'entrain.
La Bois Verts
Connais-tu l'équipage dont j'entends le récri Né dans notre bocage
, pour chasser, en Vendée mon pays.
Rusé goupil se couler par les brandes, Vers les forêts ragot se
forlonger. Dans la clairière ou la vallée profonde la voix puissante de
notre vautrait.
Tu devras maitenir, toujours prudent mais fier,
Sans jamais la ternir, La devise d'équipage des Bois Verts
Les échos de Grasla
Dans les bois de Grasla la chasse Très vivement mène un brocard
Rallye Hallay gaiement se place Parmi ceux qui prennent sans retard
Quittant les bois et gagnant la plaine Le chassé fuit mais Carheil
est là
L'hallali sonne payant sa peine Retraite prise
gaiement l'on sonn' ra
Appel Fanfaré des maitres
À moi, mon piqueur, Le cerf que je veux Qu'on courre aujourd'hui,
N'est plus le dix-cors Choisi au rapport.
Je viens de le voir, Sans
pouvoir le croire. À moi, mon ami, C'est un cerf blessé Qu'il nous
faut laisser.
L'adieu des maitres.
Oh ! Là ! Mes piqueurs, Les maitres s'en vont, Allons, leur sonner
l'adieu. La chasse fut belle, Dames, Demoiselles, Messieurs, bon
retour, adieu !
N'en doutez, nous saurons garder, En votre absence,
grande vigilance. Sans tarder, bientôt revenez ! Voilà le v½u de tous vos
piqueurs.
Oh ! Là ! Mes piqueurs, Les maitres s'en vont, Allons,
leur sonner l'adieu. La chasse fut belle, Dames, Demoiselles,
Messieurs, bon retour, adieu !
(OU)
La meute au chenil, Les
maitres au logis, Bientôt va tomber le soir. Sonnons les adieux Sur un
air joyeux, Amis, disons au revoir.
La chasse a été mémorable : Un
dix-cors royal en tous points. Les veneurs toujours aimables, L'ont forcé
en un tour de main.
La meute au chenil, Les maitres au logis,
Bientôt va tomber le soir. Sonnons les adieux Sur un air joyeux, Amis,
disons au revoir.
L'adieu des piqueurs.
Adieu ! Sonne le premier piqueur. Si t'es prêt partons, jeune
second. Adieu ! On peut y aller, mon vieux. J'ai compté mes chiens et
tout va bien.
La meute entière je ramène, Heureux et fier, Ne
comptant pas ma peine.
Adieu ! Sonne le premier piqueur. Si t'es
prêt partons, jeune second. Adieu ! On peut y aller, mon vieux. J'ai
compté mes chiens et tout va bien.
(OU)
Plus de cris, Finie la
chasse excitante, Voici le bonsoir du piqueur. Il fait nuit, Sa trompe
sonne, vibrante : C'est la fanfare de l'adieu.
Avant la quête qui
s'apprête Il faut bien sûr Prendre un peu de repos.
Plus de cris,
Finie la chasse excitante, Voici le bonsoir du piqueur. Il fait nuit,
Sa trompe sonne, vibrante : C'est la fanfare de l'adieu.
La biche.
Nous l'avons vue, s'enfuyant effrayée, Ta bruyante venue l'avait mise
sur pied. Les rapprocheurs la suivaient sans ardeur, Et reviennent,
bafoués, craignant les coups de fouet. Reprends ta quête, il me faut une
tête, Les biches, ici, ne se prennent ainsi.
(OU)
Je jouirais
bien de votre cor de chasse, Belle Diane au sourire enchanteur. Mais on en
dit l'embouchure un peu vaste Pour mon souffle trop court de vieux veneur.
Je jouirais bien de votre cor de chasse, Belle Diane au sourire enchanteur.
La calèche des dames.
De nos gentes dames, La calèche roule sur le gazon. Compliments,
Mesdames ! Votre charme n'a de comparaison !
D'une fanfare amis,
disons, La grâce et l'amour mais... ne perdons raison !
De nos gentes
dames, La calèche roule sur le gazon. Nous chassons, Mesdames ! Nous
faisons chaque chose en sa saison !
La curée.
Très tard dans le soir, Perdant tout espoir, L'animal glacé
S'est laissé forcer.
Les chiens affamés, Cessant de clamer, A
l'odeur du sang, S'agitent pressants.
La meute en éveil, D'un élan
pareil A sa ruée du matin, S'est jetée au festin.
Puis sous la
chênaie Le calme renaît. La forêt s'endort, Ignorant la mort.
(OU)
Le cerf a vécu, Nous l'avons vaincu, Mais je suis fourbu,
D'avoir tant couru,
Sur l'herbe étendu, Le ventre fendu Qu'un bâton
fourchu Tire son forhu.
Mangeons les pâtés, Buvons le Mâcon Et
trinquons mes amis, Le vin est frais et bon.
Le cerf a vécu, Nous
l'avons vaincu, Mais je suis fourbu, D'avoir tant couru.
(OU)
La p'tite Amélie M'avait bien promis Trois poils de son cul Pour
faire un tapis.
Les poils sont tombés, L'tapis est foutu, La p'tite
Amélie N'a plus d'poils au cul.
Jamais j'l'aurais cru, Si je
n'l'avais pas vu Que la p'tite Amélie Avait tant de poils au cul.
Les poils sont tombés, L'tapis est foutu, La p'tite Amélie N'a plus
d'poils au cul.
La deuxième tête.
Ô cerf ! A ta deuxième tête, Tu as enfin l'andouiller.
Mais
prends bien garde, car on s'apprête A laisser courre pour t'en dépouiller.
Ô cerf ! A ta deuxième tête, Tu as enfin l'andouiller
(OU)
Compagnon, la vie que tu mènes Ne saurait toujours durer.
Tu baises en
une semaine Bien plus que moi en toute une longue année.
Tu vis comme
un énergumène Ta harde c'est ton gynécée.
La laie.
Madame laie, par les bois, s'en allait, Un beau matin, menant ses
marcassins, Quand tout à coup près d'un ru rencontra Messire loup qui,
railleur, lui parla. Que de boutis ont dû, je pense, User, ma mie, vos
deux défenses. Ce pauvre nez n'en dirait mot, Si je croquais tous vos
marmots. Mais notre laie qui ainsi n'entendait Tout d'un élan ce bellâtre
chargeant, De son boutoir risible l'expédia, Par le bois voir là où elle
n'était pas.
La Marche de Vénerie.
À la chasse nous allons ! Voyez-nous partir en grand équipage.
Belles dames, joyeux garçons, Chacun nous admire sur notre passage.
Elégants cavaliers, Brillants officiers, Amazones légères ! Mais
Jeannette préfère Un jeune valet Très fier de ses mollets !
À la
chasse nous allons ! Voyez-nous partir en grand équipage. Belles dames,
joyeux garçons, Chacun nous admire sur notre passage.
La Plaine.
Dans la plaine, Piquons, gagnons, Quelle aubaine Car nous
rejoignons !
D'un galop bien assuré, On saute et franchit, fossés et
guérets !
Dans la plaine, Piquons, gagnons, Quelle aubaine Car
nous rejoignons !
La quatrième tête Bourbon.
La quatrième tête Bourbon A bien mérité tout son renom ! L'auteur,
Très grand veneur, A mis maintes fois Animal aux abois ! La quatrième
tête Bourbon A bien mérité tout son renom !
La quatrième tête.
Quatrième tête, prends donc garde à toi, De Muguette n'entends-tu la
voix ? Hors de l'enceinte, malgré ta feinte, Il faut partir, déguerpir.
Car, si tu restais gagné par la stupeur, Sans tarder, tu verrais ton malheur.
(OU)
Ce qui convient le plus à Claire, C'est le petit jeu de
l'amour. Son corps peu chaste, et un peu vaste Vaut pourtant qu'on en
fasse le tour. Ce qui convient le plus à Claire, C'est le petit jeu de
l'amour.
La Rentrée au Château
Vois par l'allée Rentrer au château Ce long défilé De gens et
de chevaux
C'est l'équipage Le voilà ! Les chiens restent bien
sages, Car ils sont las.
La rentrée au chenil.
Au chenil, Le piqueur reconduit Ses chiens qui filent Bien doux
derrière lui.
Très en colère, Contre la meute entière Qui n'a su
cette fois, Rien lancer dans les bois.
Au chenil, Le piqueur
reconduit Ses chiens qui filent Très doux derrière lui.
La réponse à l'appel fanfaré des maitres.
Ecoutez ma réponse, J'accours près de vous, J'ai pris le galop.
Ecoutez ma réponse, Près de vous J'arriverai bientôt.
La retraite de grâce.
Voici le soir, Cessons la chasse Et donnons-lui grâce ! Il fait
bien trop noir !
Vers la maison, Amis faisons Retraite de grâce,
Laissons notre chasse.
Mais au matin A notre affaire, Sous ces
noirs sapins, Y verrons clair !
Et cette fois, Il faudra bien
Qu'il cède, ma foi, Devant nos chiens !
La retraite manquée.
Retraite manquée Il faudrait sonner, Car l'animal Nous a mis à
mal !
Nous sommes fourbus Et l'avons perdu ! Il nous a joués, Il
faudra l'avouer !
Faisons contrition, Mais quelle confusion ! Il
faut sonner Retraite manquée !
La retraite prise.
Sonnons la retraite, Mes vaillants amis, L'animal est pris. Ce
fut belle fête, Contents et ravis, Rentrons au logis.
Déjà, le
soleil, Au couchant, disparaît. Laissons la forêt. Un bon vin pareil
Au sang de notre cour Boirons tout à l'heure.
La Royale.
C'est un dix-cors, qui vient de bondir. Sonnons la Royale qui, à
tous, belle chasse veut dire. Notre savoir sera éprouvé. Nous ne pouvions
pas mieux tomber. Savantes ruses, toujours il nous sert. Le change,
croyez-moi, est l'un de ses méfaits. Mais plus forts que ce cerf, Nous
saurons bien ravir son royal trophée.
(OU)
Voyez donc comme il
bande, C'est un vieux dix-cors qui a sailli bien des fois. En passant sur
les brandes, Avec ses deux biches ou bien trois. Ah ! Que je voudrais être
Aussi bon que lui aujourd'hui, au déduit. Je ne fais que paraître, Je
bande mou quand je tire mon petit coup.
La Saint-Hubert.
Ô Saint-Hubert ! Ô patron de la chasse ! Toi qu'exaltait la fanfare
au galop ! En poursuivant l'animal à la trace, Tu le forçais sous l'élan
des chevaux.
Nous les derniers descendants de ta race, Arrache-nous
aux plaisirs avilis. Emplis nos cours de jeunesse et d'audace. Dans la
forêt fais-nous chasseurs hardis.
Quand tu viendras, la chasse terminée,
Pour appeler notre nom à son tour, Epargne-nous les tristes mélopées, Tu
sonneras pour nous le grand retour.
La sortie de l'eau suivie d'un bien-aller.
Il sort de l'eau, Son échine ruisselle. Mais il y reviendra
bientôt.
Hardi ! Vite en selle ! Relançons nos chevaux ! Au galop !
(OU)
La bête nage Et reprend du courage, Elle est déjà sur le
coteau.
Allez, vite, piqueur Prends ton couteau. La chasse se
terminera bientôt.
La sortie du chenil.
Sortez du chenil, Votre ennui est fini. Aujourd'hui, mes bons
chiens, Vous vous réjouirez bien !
Arrière ! Ramonot, Rentre en
meute, Faraud, Réservez votre ardeur Pour la voie, tout à l'heure !
Sortez du chenil, Votre ennui est fini. Aujourd'hui, mes bons chiens,
Vous vous réjouirez bien !
La tête bizarde.
C'est bien une tête bizarde, Que nous avons attaquée cette fois.
Coiffé tout de travers, regarde ce cerf, Si reconnaissable à ses bois.
Utile indice, ces bois tors qui causent surprise, Nous renseignant alors,
éviteront des méprises. C'est bien une tête bizarde, Que nous avons
attaquée cette fois. Coiffé tout de travers, regarde ce cerf, Si
reconnaissable à ses bois.
La troisième tête.
Amis, de près, je l'aperçois. Troisième tête, d'après ses bois.
Tant qu'il n'est pas accompagné, Il est prudent de tout découpler. Serrés,
en meute, sur ses foulées. Nos chiens pourront bien mieux le forcer.
(OU)
Tu peux batifoler déjà, Mais tu fais ça comme un gougeat.
Caresse donc la jolie croupe Qui s'abandonne à ton désir. Car avant de
vider la coupe, On commence par la remplir.
La Vue.
C'est bien notre animal, mes bons chiens, Taïaut ! Taïaut ! A lui,
tenez bien. La vue sonnons à cette occasion, Puis sans retard aucun,
prenons le départ. Déjà les chiens sont sur ses foulées, Poussons joyeux
bien-allers.
(OU)
Je vois un p'tit trou rose, Du poil autour,
de jolis atours, Que ma lèvre se pose, Sur ce joli bouton, tontaine et
tonton. C'est une douce chose De baiser un tout joli con.
L'arrivée au rendez-vous.
Au rendez-vous de chasse, joyeux, L'espoir fait briller nos yeux.
Si les valets, qui ont fait le bois, Disent vrai, on a le choix.
Au rendez-vous de chasse, joyeux, L'espoir fait briller nos yeux.
(OU)
Au rendez-vous de chasse, joyeux, L'espoir fait briller nos yeux.
Si les valets, qui ont fait le bois, Disent vrai, on a le choix.
Pour
le rapport de notre piqueur Venez tous bien silencieux.
Le bat-l'eau.
Il est à l'eau, mais dans son sillage, Les chiens progressent
rapidement. Il fuit tout droit, activant sa nage Pour échapper au sort qui
l'attend. Bat-l'eau, bat-l'eau, hardis, mes beaux, S'il se ménage, il aura
vos dents. Nous verrons bien, sur l'autre rivage, Dans peu de temps,
l'hallali courant.
(OU)
Verse de l'eau dans la cuvette, Car il
faut lui laver le museau. Après je te ferai Minette, J'aime bien ça après
le repas. Mais si ça sentait la crevette, Alors tu me verrais vite fuir.
Il me faut une motte nette Car autrement je ne saurai jouir.
Le blaireau.
Sus au blaireau, vieux Rapideau, Attaque-le sans faire le faraud.
Méfie-toi bien, s'il veut te gifler, Car ses griffes sont terriblement
acérées. Même s'il rentrait dans son terrier, Pendant longtemps, il
faudrait piocher.
Le bonsoir breton
Dans mon pays, l'Armor, La coutume veut qu'on sonne A ses amis,
charmant bonsoir.
Pour l'au revoir, encore, Une fanfare bretonne,
Nous vous la dédions ce soir.
Sur notre lande, Jardin de Brocéliande
Nous guidera Et nous émerveillera.
Pour vos amis ce soir, Cette
fanfare bretonne Vous est dédiée pour le bonsoir.
Le Bonsoir.
Mes amis, Il est bien tard, Bonsoir. Mes chers amis, Plus de
retard, Je vous dis Au revoir.
Dormez, Bien surtout, Que les
songes Les plus doux, En essaim léger Volent sur vous.
Mes amis,
Il est bien tard, Bonsoir. Mes chers amis, Plus de retard, Je vous
dis Au revoir.
Le change.
C'est un change, arrête mes chiens. Derrière, en meute reviens,
Mon fouet a claqué. Vous avez manqué votre animal, Qui vous a sans mal
Sa voie échangée. Mes valets, gare au forlongé. Allez, reprenez son pied
Et mieux vous méfiez.
Le changement de forêt.
Sonnons le changement de forêt, Nos chiens ont dans l'autre pénétré.
Piquons des deux pour serrer de près, L'animal a de bons jarrets.
Ô
belle forêt, Où donc l'as-tu caché ? Livre-nous ton secret, Est-il loin
ou près ?
Allons, nous saurons le retrouver Dans cette nouvelle forêt.
Le chevreuil de Bourgogne.
Vivent les chevreuils de Bourgogne. Et la chasse au pays du vin.
Et qu'aille au diable, l'humide Sologne, Où l'eau nous barre partout le
chemin. Vivent les chevreuils de Bourgogne. Et la chasse au pays du vin.
(OU)
Bien-aller aux chevreuils de Bourgogne. Et aussi au pays du
bon vin. Et qu'aille au diable, l'humide Sologne, Où il n'y pousse que du
sapin. Bien-aller aux chevreuils de Bourgogne. Et aussi au pays du bon
vin.
Le chevreuil.
Dans la blonde forêt parée de bruyère, L'agile chevreuil a fui.
Hardis, mes eaux, ne vous laissez pas faire, Soyez rapides, rusés comme lui.
Dans l'immense forêt, ras sur la fougère, L'habile chevreuil s'enfuit.
Le daguet.
L'animal n'a sur la tête, Que deux perches modestement. Il faut
que nos chiens s'apprêtent, Un daguet, ça court lestement.
(OU)
Le daguet n'a sur la tête Qu'une perche tout simplement. Ce n'est
qu'une petite bête Qui se laisse chasser lestement.
(OU)
Une
toute petite quéquette, C'est tout ce qu'il a c'te daguet. On dirait de
ses roupettes, Les couilles d'un petit roquet.
Le daim blanc.
Voyez passer le daim blanc Qu'à ses bois palmés Chacun reconnaît
aisément. Cet animal élégant À robe tachetée, Est vraiment charmant !
À travers fourrés et clairières Des parcs dont il est l'habitant, Il
va, d'une course légère, Les naseaux frémissant au vent.
Voyez passer
le daim blanc Qu'à ses bois palmés Chacun reconnaît aisément. Cet
animal élégant À robe tachetée, Est vraiment charmant !
Le daim.
Daim, qui cours à perdre haleine, D'un curieux trop sautillant,
N'oublie pas, que de ta peine, Le sort de la chasse dépend. Daim, qui
cours à perdre haleine, D'un curieux trop sautillant.
Le débuché.
L'animal quitte la forêt Pour les terres labourées ou les guérets.
En débuchant, il s'est crû le maitre, Va, la ruse est connue. Mais
maintenant il voudrait bien être Dans les bois pour qu'on ne le voie plus.
(OU)
L'animal court et prend la plaine, Il est bien loin là-bas
devant les chiens Galopons donc tous à perdre haleine, Et voyons ce qu'il
devient. Sonnons donc ferme et sonnons souvent, Gare au défaut s'il y a
trop de vent.
(OU)
Ma p'tite Margot tu me découvres Et tu
débuches d'entre tes beaux draps. Et cependant ta vulve s'entrouvre,
Prends donc ce que tu voudras. Dessous ta main qui cherche et qui trouve
La bonne queue qui te réjouira.
Le départ du rendez-vous.
Notre piqueur vient de faire un rapport Qui nous promet belle
journée, Mais rude journée. Il a vu et rembuché dans son fort Un ragot,
non accompagné. Son boutoir est bien armé, Nous avons là, un vrai
sanglier. Allons, mes chiens, prenez garde aux défenses, Qu'il va surement
avancer, Pour vous menacer. Pas d'imprudence ni de défaillance Dans
votre ardeur à le coiffer.
Le départ pour la chasse.
Voici le moment du départ pour la chasse, En selle, Messieurs !
venez-vous ? Les chiens bien en meute, déjà sont en place, Ils vont
partir, pressez-vous ! Voici le moment du départ pour la chasse, En selle,
Messieurs ! venez-vous ?
Le dix-cors jeunement.
Le rude et galant Dix-cors jeunement Se fait chasser longtemps.
Les veneurs prudents Colleront à la voie De ce cerf, jusqu'aux abois.
Beau, rude et galant Dix-cors jeunement Ruse et aime longtemps.
(OU)
C'est un bel âge Assurément, Lorsqu'on prend ses six ans.
On voudrait baiser sa nourrice, On la regarde Quand elle pisse. Mais
nous les hommes Serions aussi contents De pouvoir en faire autant.
Le grand sanglier.
C'est vraiment un grand vieux sanglier, Son lourd galop de charge est
furieux. Entendez-le courir le hallier, Que l'approcher, doit être
dangereux. Mais quel honneur de servir à son terme, Ce rude ennemi, je
ferai cet effort. Si mon épieu est court, mon bras est ferme, D'un cour
tranquille, j'irai dans son fort. C'est vraiment un grand vieux sanglier,
Son lourd galop de charge est furieux. Entendez-le courir le hallier, Que
l'approcher, doit être dangereux.
Le laissé-courre royal.
Ayant traversé la route, Notre animal est bien lancé ! Maintenant
il n'y a doute, La meute est alors découplée !
Le lancé.
Les rapprocheurs sont en émoi. Ils ont, j'en suis sûr, empaumé la
voie. Afin de le bien publier Ils saluent d'un superbe récri le hallier.
C'est le lancé, il faut aller Nous verrons bientôt si l'on doit découpler.
(OU)
Amis, je cherche en ce beau jour, La femme rêvée pour lui
faire l'amour. Cent filles pareilles dans mon lit M'ont fait le crédit de
bien tristes merveilles. Pour combler mes désirs pervers J'en cherche une
qui l'ait tout en travers.
(OU)
Tous les chasseurs sont en émoi.
Ils ont, j'en suis sûr, empaumé la voie. La meute bruyante et ardente,
C'est un vrai plaisir que de la voir bondir. Tous les chasseurs sont en émoi.
Ils ont, j'en suis sûr, empaumé la voie.
Le lapin.
Vers sa garenne, le lapin Effrayé, peine, fuyant les chiens.
Croit-il, qu'atteint le beau domaine Où il les mène, le gardera bien.
C'est peu sûr, le pauvret, Ne connaît le furet, Qui viendra visiter ses
cachettes. Affamé, ce dernier, Pourrait bien l'y saigner, Si elles
n'ont des sorties bien secrètes. Vers sa garenne, le lapin Effrayé, peine,
fuyant les chiens. Croit-il, qu'atteint le beau domaine Où il les mène, le
gardera bien.
Le lièvre.
De même que Jean Lapin, son compère, Le capucin, aussi poltron que
lui, Voudrait être à cent pieds sous terre, Mais c'est en vain qu'il
cherche un abri. Le malheureux, dans cette misère, Couche et se rase
derrière un épi. De même que Jean Lapin, son compère, Le capucin, aussi
poltron que lui, Voudrait être à cent pieds sous terre, Mais c'est en vain
qu'il cherche un abri.
(OU)
Tout comme Jeannot Lapin, son compère,
Le lièvre a peur et s'est très vite enfui, Il voudrait se cacher sous terre,
Mais c'est en vain qu'il recherche un abri. Le malheureux, dans cette misère,
Se voit déjà civet ou rôti. Tout comme Jeannot Lapin, son compère, Le
lièvre a peur et s'est très vite enfui, Il voudrait se cacher sous terre,
Mais c'est en vain qu'il recherche un abri.
Le loup.
Le loup a disparu de nos plaines Grâce à nos lieutenants de
louveterie. Que crains-tu voir, Jeunette bergère, Quand la fougère,
Te cache le soir ? Le loup a disparu de nos plaines Mais restent les
lieutenants de louveterie.
Le louvart.
A peine est-il séparé de sa mère, Que le louvart recherche les
agneaux. Son innocence ne lui dura guère, La faim, la rage ont aiguisé ses
crocs. Il lui faudra fuir au bout de la terre, S'il ne veut pas finir
comme tout escroc.
Le nouveau départ.
Ami ! Nous prenons pour la chasse Nouveau départ et ne le crains,
En ce noble sport plein d'audace, Nous rivaliserons d'entrain !
A tous
les plaisirs de la table, Nous préférons les galops en forêt. Notre devise
est invariable, « Pour chasser: Toujours prêts. »
Ami ! Nous prenons
pour la chasse Nouveau départ et ne le crains, En ce noble sport plein
d'audace, Nous rivaliserons d'entrain !
Le passage du chemin de fer.
L'animal a passé la ligne Du chemin de fer. Attention ! Les
trains pourraient bien, Si nous n'y veillons Àcraser nos chiens. Au
loin renseignez-vous par signe Peut-on laisser faire ?
Le passer l'eau en barque
Crois-moi, ami Jean-Pierre, Je dois franchir cette large rivière.
Prête-moi ton bateau Pour que mes chiens, mon cheval passent l'eau.
Vois ! Mon animal s'enfuit à la nage : Embarque donc tout mon équipage Car
s'il nous fallait aller par les ponts, Nous y serions trop tard, mon garçon !
Merci ! Mon bon Jean-Pierre, D'avoir bientôt exaucé ma prière, Grâce à
ton bateau, Cheval et chiens auront pu passer l'eau.
Le point du jour.
C'est la blonde aurore Qui vient encore Dorer les roches Des
forêts proches, Eclairer les monts. Chantons à pleins poumons, Le gai
retour De la vie et du jour.
Piqueur ! la voie, Nous met en joie,
Prends ton limier, Au bois arrive premier.
C'est la blonde aurore
Qui vient encore Dorer les roches Des forêts proches, Eclairer les
monts. Chantons à pleins poumons, Le gai retour De la vie et du jour.
Le relancé à vue suivi d'un bien aller.
Le fol, il se croyait sauvé Dans ce fossé. Mais nos chiens l'ont
retrouvé Et l'ont, à vue, relancé.
A lui mes beaux ! Tenez bien à
sa peau ! Taïaut !
Le rembuché.
Après avoir parcouru la plaine, Voici l'animal rentré en forêt.
Afin qu'il ne puisse prendre haleine, Il faut que nos chiens ne lui laissent
d'arrêt ! Ne compte plus sortir dans la plaine : Tu t'es rembuché, adieu
les guérets !
Le renard.
Rusé renard, grâce au brave Miraut De ta peau, sans retard, je f'rai
un manteau. À ta fressure, Ah ! ça la chose est sure, Messire corbeau
goûtera bientôt. Rusé renard, grâce au brave Miraut De ta peau, sans
retard, je f'rai un manteau.
Le Retour de la Chasse
Ami retour de la chasse Le cour de merveilles empli, A
Saint-Hubert rend bien grâce, Tes jeux il a ennoblis.
Le Réveil.
Le réveil ordonne : À bas de ton lit ! La trompe résonne Et
promet l'Hallali !
Le ciel sans nuée Est plein de douceur Un jour
sans ondée Enchante le veneur.
Sonneur ! Plein de vigueur, Fais
retentir la trompe avec ardeur !
Le réveil ordonne : À bas de ton lit
! La trompe résonne Et promet l'Hallali !
Le ciel sans nuée Est
plein de douceur Un jour sans ondée Enchante le veneur.
Le sanglier.
Le sanglier se forlongeant, Traverse fourrés et champs. Rien ne
résiste à son passage, Il brise tout, les barrières, les grillages. Mais
le vautrait, bien dans sa voie, Le mène droit aux abois.
(OU)
Ferme au lancé, grand sanglier, Arrêt de mort est signé ! Sur un miré,
votre limier Bientôt va redonner du gosier. Ferme au lancé, grand
sanglier, Arrêt de mort est signé !
(OU)
Que les curés sont
donc heureux, Tous les plaisirs sont pour eux. Ils font des gosses à leurs
servantes Et disent que c'est leur neveu. Que les curés sont donc heureux,
Tous les plaisirs sont pour eux.
Le terré du renard.
Ce renard, Pendable coquin, Prenait, sans retard, A courre nos
lapins. Plus ce tour, Pilleur de basse-cour, Il nous tuait chaque jour
Maints chapons lourds, Nous ruinant sans détours. Ces délits Il va nous
payer De sa peau le bandit, Sans barguigner, Tenez, mes petits chiens
Au terrier l'ont conduit, Tout va bien. Gars ! Sonnez-lui Le Terré
du renard.
Le vol-ce-l'est.
Sur le sol frais marqué, le pied de l'animal. Celui qu'on a attaqué,
je le vois sans mal. Mes amis je vais app'ler en sonnant le vol-ce-l'est.
(OU)
Sonnez valet, sonnez piqueur, le vol-ce-l'est J'ai le pied
là-bas tout frais dans la forêt Sonnez valet, sonnez piqueur, le vol-ce-l'est
(OU)
La quéquette à grand pépé est endormie. C'est pour ça que
grand mémé qui est bien polie, Ne veut pas la réveiller avant midi.
Les animaux en compagnie.
Plusieurs animaux traversent l'allée, plus haut. Le nôtre est caché
parmi, reconnaissable à son pelage. Jouant de la tête, en chargeant avec
rage, Il veut détacher l'un de ses amis. Mais nos vieux chiens, sans
longtemps balancer, De la compagnie, sauront le chasser.
(OU)
C'est la belle Rosine qui aime les fredaines le soir, Elle baise et suce des
pines, cachée dans son petit boudoir. Ses nichons qui pointent et sa toison
bien noire Nous mettent en émoi, on voudrait baiser. Mais si nous n'avons
pas la bourse pleine, C'est bien inutile, on peut s'en aller.
Les Honneurs.
Les Honneurs, nous lui sonnons en chour, Car c'est un grand veneur
qui a conquis les cours. L'équipage est très fier de le voir, C'est un
heureux présage à ses côtés ce soir.
Son élégance, et sa grande
prestance, N'égalent, je pense que sa complaisance. Sans vanité, débordant
de bonté, Il est plein de prudence en sa très haute science.
Les
Honneurs, nous lui sonnons en chour, Car c'est un grand veneur qui a conquis
les cours. L'équipage est très fier de le voir, C'est un heureux présage à
ses côtés ce soir.
(OU)
Que le pied soit offert au vainqueur
Que tous les veneurs lui sonnent les honneurs ! Du triomphe, goûtons la
douceur Et chantons en chour, entre joyeux buveurs.
De la cantine la
plus voisine Tirez le vin et versez le bien, Bordeaux, Champagne,
bourgogne, en Espagne, Au son du cor, coulez à plein bord !
Que le
pied soit offert au vainqueur Que tous les veneurs lui sonnent les honneurs !
Du triomphe, goûtons la douceur Et chantons en chour, entre joyeux buveurs.
(OU)
Connais-tu la charmante manière Dont se saluent nos amis les
chiens ? Ils se sentent d'abord le derrière Au lieu de se serrer la main.
Comment va-tu ? Sens donc mon cul, Je vais très bien, sens donc le mien.
Et ton mari, renifle encore, Et tes petits, de vrais trésors.
Voici
donc la charmante manière, Dont se saluent nos amis les chiens, Ils se
sentent d'abord le derrière, Au lieu de se serrer la main.
L'hallali par terre.
L'animal tombe, c'est fini. Le ru de la combe voit son agonie. Là
où naguère il était né, L'hallali par terre a pour lui résonné.
L'hallali sur pied.
Pour cette fois, il est bien pris. Les chiens l'aboient en longs
récris. La meute entière est là sur lui. Soyons-en fiers, c'est l'hallali.
Halla-lui...
Quêtés.
Allez mes bons chiens, il faut le retrouver Dans ce roncier, il est
peut-être tapé Allez, allez, il va falloir le relancer
Au bal des chasseurs
Ce soir c'est le bal de la chasse. Ne vous y trompez surtout pas
Ne prenez pas pour des bécasses Les filles qui vous tombent dans les bras.
Taïaut, Taïaut, Taïaut, Tous les fusils sont rentrés. Taïaut, Taïaut,
Taïaut, Çà promet de s'amuser.
C'est fini, Maintenant il est
l'heure de rentrer. Toute la nuit Les chasseurs ont chanté, ont chanté.
Au fond des bois
Au fond des bois, j'entends la voix, La voix des cors lointains (bis)
À leur concert, sous l'arbre vert, Sautillent les lutins (bis).
Chagrins, douleurs s'en vont du cour Aux sons de leurs accords (bis) Aux
gais accents de notre chant S'unit la voix des cors (bis)
Le son des
cors nous dit encore La plainte, les regrets (bis) Il fait vibrer, il fait
pleurer L'écho de nos forêts (bis)
Chasses et châteaux d'autrefois.
Avez-vous reconnu cette belle princesse Partout en les allées au bras
de son amant. Elle était comme nous, au temps de sa jeunesse Les pommettes
rosées et son p'tit cour battant. Ecoutant les oiseaux et cueillant les
fleurettes Elle va tomber dans les bras de son amant. Tout en se cachant
de sa maman qui le guette Cupidon l'entraîne dans son carrosse blanc.
Ce matin c'est la chasse, tout le monde est aux aguets. Les piqueurs et les
chiens attendent le cervidé. On a pros le plus fort pour mettre sur le pied.
Attention dans l'allée le dix cors vient d'passer Que c'est beau cette troupe
aux couleurs chatoyantes Courant dans les bosquets et gravissant les pentes.
A la chute du jour notre cerf sera pris Les trompes et les cors sonneront
l'hallali.
Tout au fond des grands bois de notre belle France Se
cachent des légendes et de beaux souvenirs. C'est les trompes et les cors qui
nous en font l'offrande. C'est la vie des châteaux qui semble revenir. Que
de joies, d'émotions enterrées à jamais, La chasse, les amours et toutes les
promesses, Et puis sous les ombrages magiques de la forêt Tous ces jolis
moments qui parlent aux gens de noce.
Aujourd'hui c'est la fête, on est
tous réunis. Cuisinières et servantes ont mis leurs beaux habits. Ont sent
par la fenêtre les odeurs de rôti. Les cochers rentrent les chevaux aux
écuries Les lustres au salon brillent de mille lumières, On entend les
violons jouer des valses de Vienne. Les jeunes vont s'offrir l'honneur de la
jarretière Et les parents s'amusent avant que le jour vienne.
Dans nos Bois
Dans nos bois La biche et le cerf Restent bien les rois De nos
bois Il défend ses terres Et il fait la loi
Ils sont bien petits «
i » Chevreuils et isards Ses voisins de nuit Le jour ou la nuit « i »
Jamais de bagarre Le maitre c'est lui
Dans nos bois La biche et le
cerf Restent bien les rois De nos bois Il défend ses terres Et il
fait la loi
Alarme, tu brames Au fond des forêts On entend son cri
Il défend ses dames Contre son rival Qui est près de lui
Dans nos
bois La biche et le cerf Restent bien les rois De nos bois Il défend
ses terres Et il fait la loi
Derrière chez nous
Derrièr' chez nous, il est une montagne. Moi, mon amant, nous la
montions souvent. Moi, mon amant (bis) Nous la montions souvent.
Déridéra, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la Pour la monter, il
est beaucoup de peine, En descendant, mille soulagements, En descendant
(bis) Mille soulagements.
Derrière chez toi, il est une fontaine
Toute fleurie de beaux lauriers d'amour. Derrière chez nous, le rossignol y
chante, soir et matin, A la pointe du jour. Et il nous dit, dans son joli
langage, Les amoureux sont souvent malheureux Le mal d'amour est une
maladie, Le médecin ne saura la guérir. Accorde-moi, ma charmante
maitresse, Accorde-moi un peu de liberté. Quelle liberté veux-tu que je
donne ? Quand mes parents m'ont défendu d'aimer. J'irai mourir dans un
lieu solitaire, Derrièr' chez nous, sur un coin de rocher.
La biche aux bois
Oh ! si j'avais diamants et couronnes, Je les mettrais à tes pieds
pour avoir Un regard de ton aimable personne Plein de feu que lance ton
oil noir.
Oh ! toi que j'aime D'amour extrême, Daignes accepter et
ma main, et mon corps et mon cour En cette vie Ma douce amie C'est de
toi seule que j'attends le bonheur. Entends-tu là-bas La biche dans les
bois. Le chasseur la chasse mais ne la tue pas. N'entends-tu pas dans le
vallon Le chasseur sonner du clairon
Ton doux sourire, ton regard
admirable, Ta taille fine et tes traits enchanteurs, Seule n'est pour moi
mille fois préférable Que la folie de toutes les grandeurs.
Oh ! toi
que j'aime D'amour extrême, Daignes accepter et ma main, et mon corps et
mon cour En cette vie Ma douce amie C'est de toi seule que j'attends le
bonheur. Entends-tu là-bas La biche dans les bois. Le chasseur la
chasse mais ne la tue pas. N'entends-tu pas dans le vallon Le chasseur
sonner du clairon
Oh ! si j'osais, sur tes lèvres mi-closes Prendre un
baiser, le refuserais-tu ? Tu ne dis rien, ni tu parles, ni tu n'oses. Je
suis heureux, tes yeux ont répondu.
La biche_
La biche au fond des bois Heureusement va parmi les buissons
Lorsque tout à coup des voix Sur sa peau fond courir de grands frissons.
En chasse, en chasse Voici les chasseurs Qui passent, qui passent.
Voici les chasseurs
La biche au fond des bois Affolée se cache parmi
les buissons. Mais déjà les chiens aboient. La mort à cheval pointe à
l'horizon.
En chasse, en chasse Voici les chasseurs Qui passent,
qui passent. Voici les chasseurs
La biche au fond des bois
Tressaille immobile parmi les buissons. Son cour tremble aux abois, Elle
se blottit sur le vert gazon.
En chasse, en chasse Voici les chasseurs
Qui passent, qui passent. Voici les chasseurs
La biche au fond des
bois En silence attend parmi les buissons. Personne ici ne la voit, Mon
dieu que le cor a un triste son.
En chasse, en chasse Voici les
chasseurs Qui passent, qui passent. Voici les chasseurs
La biche au
fond des bois Joyeuse se lève parmi les buissons. Puis à la source elle
boit, Tandis que le vent reprend sa chanson.
En chasse, en chasse
Voici les chasseurs Qui passent, qui passent. Voici les chasseurs
La bourrée du cor
Là-haut, tout là-haut Dans le fond des grands bois, Il nous vient
des voix Qui appellent à l'amour. Ton corps me tient chaud, Je sens ton
cour qui bat, Reste près de moi Et vivons notre amour.
Oh ! toi ma
belle Que mon cour appelle, As-tu entendu Le beau son du cor ? Sous
la Pleine de verdure, Viens plus près de moi, Je t'aimerai plus fort.
Je voudrais encore, Quand je suis près de toi, Ecouter ensemble Le
joli chant du cor, La forêt qui tremble Sous le souffle du vent, Dans
ce beau décor Je t'aime plus encore.
Oh ! toi ma belle Que mon cour
appelle, As-tu entendu Le beau son du cor ? Sous la Pleine de
verdure, Viens plus près de moi, Je t'aimerai plus fort.
Reviens
chaque jour, Je t'en prie mon amour, Car il faut encore Ecouter-er le
cor, Car je veux toujours Conserver cet amour Qui naquit un jour En
écoutant le cor.
La bredouille.
Qu'il est beau notre cerf En bordure du bois Sous sa belle parure
Il reste bien le roi. Sortant de la ramure Il écoute les voix Les
bruits de la nature Et les chiens qui aboient.
Entends-tu là-bas La
meute qui aboie Et le son du cor Qui vibre dans les bois ? Au fond de
la plaine On écoute les voix Cette mise en scène est réservée pour toi.
Il reste vigilant, Se méfiant du danger. Il sait que le chasseur
Est derrière les fourrés. La biche qui le suit Avec son petit faon Se
faufile en douceur Pour cacher son enfant.
Entends-tu là-bas La
meute qui aboie Et le son du cor Qui vibre dans les bois ? Au fond de
la plaine On écoute les voix Cette mise en scène est réservée pour toi.
Il a senti le vent Et entendu le cor. Filons vite nous cacher,
Rassemblons nos efforts, Essayons de brouiller Pour cette fois encore
La piste des intrus Qui veulent notre mort.
Entends-tu là-bas La
meute qui aboie Et le son du cor Qui vibre dans les bois ? Au fond de
la plaine On écoute les voix Cette mise en scène est réservée pour toi.
Les chasseurs vont rentrer Bredouilles et fatigués. Notre grand roi
des bois A conjuré le sort, Il a mis sa famille A l'abri du danger.
La nuit est arrivée Et la forêt s'endort.
La Chabot
En vain bondit par la campagne Malin brocard toujours rusant. En
vain sa chèvre l'accompagne De loin les suit leur jeune faon. Devant
Chabot il faut qu'il tombe A bout de souffle, angoisse au cour. Ainsi
fière beauté succombe Trouvant son maitre et son vainqueur.
Mieux que
dix cors ou solitaire En vain il ruse et se défend. Adieu les bois, adieu
la terre, Adieu chevrette et petit faon. Trompes sonnez, la bête est
prise, Et répondez au mâle chour Des fiers bâtards de Soubise Par la
fanfare du vainqueur.
La Charnacé
Echos d'Anjou redites la fanfare De Charnacé, intrépide chasseur,
Qu'à l'entonner un de nous se prépare, Et qu'aussitôt nous reprenions en
ch½ur
Chevrette timide, Brocard si rapide, Fuyez, fuyez par les
grands bois ! Volons sur la trace D'un veneur de race Servir l'animal
aux abois.
Echos d'Anjou redites la fanfare De Charnacé, intrépide
chasseur, Qu'à l'entonner un de nous se prépare, Et qu'aussitôt nous
reprenions en chour
La Chasse aux Loups
Guêtres aux pieds, pain base en main Où donc vas-tu si bon matin
Où donc vas-tu mon Corentin, Tous nos gars ont pris rendez-vous, tiou-tiou
Pour aller à la chasse aux loups, à la chasse aux loups tiou-tiou tiou-tiou
Pourquoi n'as-tu donc pas aux pieds Tes lourds sabots de châtaignier
Mais tes fins et légers souliers Nous avons à forcer les loups, tiou-tiou
Chaussés de bons souliers à clous, de souliers à clous tiou-tiou tiou-tiou
Souperez-vous donc dans les bois A ta boutonnière je vois Ta vieille
cuillère de bois Après avoir chassé les loups, tiou-tiou Nous mangerons la
soupe aux choux, la soupe aux choux tiou-tiou tiou-tiou
Mais pourquoi
donc as-tu cousu Sur ton coeur le coeur de Jésus Mis ton chapelet
par-dessus C'est qu'avant de traquer les loups, tiou-tiou Ils devront se
mettre à genoux, se mettre à genoux tiou-tiou tiou-tiou
Et que vas-tu
chasser ainsi Avec le couteau que voici Sans emporter ton vieux fusil
Ne sais-tu donc plus que chez nous, tiou-tiou C'est au couteau qu'on sert les
loups, qu'on sert les loups tiou-tiou tiou-tiou
Adieu mon ami Corentin
Va t'embusquer dans un ravin Au fond du hallier vendéen Quand la nuit
hurleront les loups, tiou-tiou Fais ta prière et pense à nous, et pense à
nous tiou-tiou tiou-tiou
La d'Aubigny
Les temps ne sont plus où les châtelaines, Du haut de leur antique
donjon Regardaient passer au loin dans la plaine Le vol rapide des noirs
faucons.
La d'Aubigny sonnait en Chapaize Ses plus fiers accords Et
l'on entend quand le vent s'apaise Raire un vieux dix cors.
Les temps
ne sont plus où leurs dentelles De jolis pages aux blonds cheveux Se
pâmaient d'amour en s'approchant d'elles, Pour un seul regard de leurs yeux.
La d'Aubigny sonnait en Chapaize Ses plus fiers accords Et l'on entend
quand le vent s'apaise Raire un vieux dix cors.
Les temps ne sont plus
où partant en chasse, Toute une harde de grands seigneurs S'en allaient
traquer le cerf qu'ils pourchassent Sonnant des trompes de tout leur cour.
La d'Aubigny sonnait en Chapaize Ses plus fiers accords Et l'on entend
quand le vent s'apaise Raire un vieux dix cors.
La Dorlodot
Et gaiement, le verre en main, Buvons aux chasseurs, Chantons en
chour. De nos chants, que le refrain Dise des veneurs, La noble ardeur.
Le sanglier fuit bruyamment Et du hallier sort prestement. Sur son
cheval au grand galop, Il est suivi par Dorlodot.
Et gaiement, le
verre en main, Buvons aux chasseurs, Chantons en ch½ur. De nos chants,
que le refrain Dise des veneurs, La noble ardeur.
La meute presse
et fait faveur, Emplit le bois de ses clameurs. De la chasse, j'entends
l'écho. Rallye là-haut à Dorlodot.
La mort du limier
Un vieux chien s'aperçoit que son jarret se lasse Et son flair si
subtil, maintenant le trahit. Comprenant que son cour, avec l'âge se glace,
Un chagrin sombre l'envahit.
Pourtant il na veut pas, comme un roquet
vulgaire, Finir ignoblement sur un tas de fumier Lui qui d'un équipage en
renom fut naguère Le plus impeccable limier.
C'est en pleine forêt,
aux alentours d'un chêne Où plus d'un solitaire a tenu les abois Qu'il
tombera, laissant sa dépouille mortelle Au tombeau muet des grands bois.
Là, se couchant en rond, dans la douceur des herbes Avant de trépasser,
il veut revivre encore Les souvenirs lointains, les hallalis superbes, Aux
accents éclatants du cor.
Et les beaux rendez-vous, les jours de grande
chasse, La clameur des lancers, les galops furieux, La curée aux
flambeaux, au pied de la terrasse Tout lui revient devant les yeux.
Il
songe au vieux piqueux son compagnon de gloire En même temps que lui, dans un
combat blessé, À la blonde duchesse aux fluets doigts d'ivoire Dont il
fut un jour caressé.
Il songe et lentement se lève de sa couche
Croyant ouïr la voix qui le hélait souvent Puis appuyant son flanc trop lourd
à quelque souche Il meurt debout, le nez au vent.
La Rallye Valette
Oh ! Veneurs, regardez qui nous arrive, Ce sont les amis de la
Sorinière. Ces chasseurs pleins de joie et pleins de fougue Sauront garder
les mêmes traditions qu'à Valette
Et à la chasse comme au chenil, Leur
amour sera porté aux chiens. Et en forêt comme à la Sainte Table, Ils
auront toujours le même entrain.
Oh ! Veneurs, que nos belles trompes
résonnent Au plus profond des bois et des ravins, Et qu'au bois du Paradis
Bordier nous sonne La Rallye Valette, fanfare du grand maitre défunt.
Le grand retour de chasse
Quand la nuit tombe, une colombe rode sans bruit Sous la ramée, calme
embaumé, le jour a fui. Dans tes bois . dans tes bois Plein d'émoi . plein
d'émoi Le cerf aux abois Fut forcé, . si lassé, Harassé, . terrassé
Bellement chassé. Après une si jolie fête, A partir, il faut qu'on
s'apprête Piqueurs et valets. Rappelez vos chiens perdus dans la forêt.
Au manoir, dame châtelaine Nous remerciera de nos peines, Piqueurs et
veneurs En rentrant nous lui sonnerons les honneurs. La biche pleure au
bord de l'étang Car son faon est mort et pourtant elle attend. Un vieux
dix cors va la consoler, Tends les jarrets, gare au prochain bien-aller
Ah ! Vive la chasse Roi des plaisirs, car sans loisirs Il nous faut
courir Sans qu'on se lasse Par les forêts, les champs et les guérets.(BIS)
Adieu, adieu, belle forêt Rentrons au château sans arrêt, L'heure du
retour a sonné Et aussi celle du diner
Quittons nous dans l'espoir
De bientôt nous revoir.(BIS)
Plus d'hallali, car c'est fini Pour
aujourd'hui Rentrons sans bruit !
Les 80 Chasseurs
A l'ouverture de la chasse Une marquise au frais minois, au frais
minois A traquer le cerf dans les bois Invita des amis en masse
Piqueurs, rabatteurs et sonneurs, Tous vinrent en fendant la bise.
Au
rendez-vous de la marquise Nous étions 80 chasseurs Au rendez-vous de la
marquise Nous étions 80 chasseurs 80,80,80,80,80 chasseurs
80,80,80,80,80 chasseurs Qui n'avaient pas peur
Allons chasseurs vite
en campagne Dit la marquise en s'élançant, en s'élançant. La cravache au
fond de son gant blanc. Le son du cor nous accompagne. On entendit des
cris vainqueurs Car au loin la bête était prise.
Faisant suite à notre
marquise Nous étions 80 chasseurs Faisant suite à notre marquise Nous
étions 80 chasseurs 80,80,80,80,80 chasseurs 80,80,80,80,80 chasseurs
Qui n'avaient pas peur
Pour célébrer notre victoire, Dit la marquise
en mon château, en mon château, Rentrons vite au grand galop Car il nous
faut manger et boire Que le bon vin grise nos cours Et que la gaieté soit
de mise.
A la table de la marquise Nous étions 80 chasseurs A la
table de la marquise Nous étions 80 chasseurs 80,80,80,80,80 chasseurs
80,80,80,80,80 chasseurs Qui n'avaient pas peur
Après ce repas
magnifique Tous les chasseurs brulaient d'amour, brulaient d'amour.
Soudain la marquise à son tour Fut prise d'un élan lubrique Chacun d'entre
eux lui prit Le choeur à 2, 3 ou 4 reprises.
Et dans le lit de la
marquise, Nous étions 80 chasseurs Et dans le lit de la marquise, Nous
étions 80 chasseurs 80,80,80,80,80 chasseurs 80,80,80,80,80 chasseurs
Qui n'avaient pas peur
Ce fut une nuit de folie Et la marquise 9 mois
plus tard, 9 mois plus tard, Mit au monde un joli moutard A la mine
fraîche et réjouie. De ce jour ignorant l'auteur Il demande à ce qu'on
l'instruise
Tu es, lui dit notre marquise L'enfant de 80 chasseurs.
Tu es lui dit notre marquise L'enfant de 80 chasseurs. 80,80,80,80,80
chasseurs 80,80,80,80,80 chasseurs Qui n'avaient pas peur
Les derniers adieux
Comme un écho plaintif de la vallée Dans l'infini, écoute ces
accords, Et que là-haut ton âme consolée En les entendant les redise
encore.
Ton souvenir, lui, vivra dans nos pensées La trompe en main,
bien des fois par nous il fut évoqué Et souvent en forêt par les nuits
étoilées Ce beau refrain, tous en ton honneur nous l'avons sonné.
T'en
souvient-il, l'ami, de ces soirées Dans un vallon tout noyé de vapeur, Nos
fanfares, aux fanfares mariées, Au loin se perdaient dans les profondeurs.
Tes sons éclatants dominaient nos harmonies, Jamais le cuivre sous tes
lèvres n'a si bien résonné, Jusqu'au fond des grands bois tes notes infinies
Allaient revivre et donner l'alarme aux fauves étonnés.
Puissent, perçant
les plaines éthérées, Monter vers toi, qui plane dans les cieux, Ces voix
du cour par nos trompes fleuries, De tes vieux amis ce sont les adieux.
Les échos de Beaulieu
De ses hauteurs dominant la vallée, Le château de Beaulieu dans ses
bois Ouvre sa porte à toute la passée. C'est le vrai bon accueil d'un roi.
Sourcils, colère, mais le cour bien ouvert, Hochett' va lui-même vous
servir De ce très bon muscadet de Valette Qui de tous maux va vous guérir.
Des temps passés ayant bonne mémoire, Il est toujours là, gardant sous sa
main Les fils de Mareuil qui quand même veulent croire Au jour glorieux
qui sera demain.