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LE LI�VRE

Ordre lagomorphes

Famille l�porid�s

Genre Lepus

Esp�ce L. capensis

Description

R�partition

Habitat

Reproduction

Alimentation

Moeurs

Caract�ristiques

Population

La chasse du li�vre

CHASSE AU CHIEN D'ARR�T

CHASSE AUX CHIENS COURANTS

CHASSE EN BATTUE

CHASSE AUX FILETS

CHASSE � COURRE

Le li�vre commun est certainement, parmi le petit gibier, l'animal le plus connu de tous les chasseurs. On le trouve partout dans notre pays, en plaine, sur les collines et dans les montagnes

Description:: Le li�vre se distingue nettement du lapin: son pelage est similaire, mais plus roux, ses oreilles, plus longues que la t�te, ont leur extr�mit� noire, ses pattes de derri�re sont beaucoup plus longues que celles de devant. Enfin, un li�vre adulte p�se de 3 � 5 kg. Le pelage est fauve au-dessus. �paules, cou et flancs plus rouss�tres que le dos. Blanc au-dessous. Poitrine et reins rouss�tres. Importantes moustaches noires et blanches, ces derni�res plus longues. La queue blanche se porte recourb�e sur le dos ou droite en arri�re, elle est noire sur le dessus. Grands yeux pro�minents � pupille horizontale, plac�s lat�ralement. Le m�le a le corps plus petit, la t�te plus longue, les �paules plus rouges que la femelle. Deux mues par an: celle du printemps, plus longue, de f�vrier � juin ou juillet, et celle de l'automne qui d�bute peu apr�s la premi�re. Le pelage d'hiver peut �tre plus gris que celui d'�t�, rouge�tre � taches grises, surtout sur l'arri�re-train. Les deux mues d�butent par le dos, progressent le long des flancs et des membres, et s'ach�vent par la t�te et la queue. Longueur totale 61 cm. Poids moyen 3,6 kg.

R�partition: de la Finlande m�ridionale et de la Su�de � la M�diterran�e, vers l'est en Asie occidentale, en Asie mineure et en Perse. Partout en Afrique. Introduit en Australie, en Nouvelle-Z�lande, etc.

Habitat:: terrain d�couvert, landes, terres cultiv�es, p�turages, marais, bois, a�rodromes.

Reproduction:: la cour faite � la femelle et le comportement agressif des m�les (luttes, poursuites, sauts, etc.) atteignent leur sommet au d�but du printemps. Saison de reproduction variable selon les r�gions et capacit� de se reproduire toute l'ann�e. Gestation de 42 � 44 jours, cas de superfoetation. Plusieurs nich�es par an (4 en Allemagne, 3 durant la premi�re saison de reproduction). 2,3 ou 4 jeunes, rarement plus. Le nombre varie selon les individus et la saison. Taux �lev� de mortalit� chez les embryons, qui sont r�sorb�s surtout en automne. Le gite se fait dans les hautes herbes. Les jeunes naissent les yeux ouverts, le pelage court et sans la rousseur des adultes, ils peuvent utiliser leurs membres tr�s t�t apr�s la naissance et occuper leur propre gite pr�s de celui de la m�re, qui rend visite � chacun pour l'allaiter. Les levrauts, pleinement autonomes � un mois, sexuellement m�rs � huit mois, ne se reproduisent pas la premi�re ann�e.

Alimentation: se nourrit de 19 h � 7 h en pleine campagne. Destructeur de jeunes arbres. Peut �tre nuisible pour les potagers.

S'�carte de 1,5 � 3 km du gite, mais peut aller beaucoup plus loin la nuit, pour se nourrir. Le li�vre est un animal nocturne: c'est la nuit qu'il �tablit son gite, satisfait ses aspirations amoureuses et recherche sa nourriture. Cette derni�re se compose de toutes les semences et plantes des bois, des champs, des pr�s, des vignes, d'�corce, de grain, de racines, de plantes, de carottes, de laitues, de navets et autres l�gumes, d'herbes, de tr�fle, de laiteron et de chicor�e, de fleurs de jardins, de champignons, de campagnols.. Il ne s'attaque aux �corces des jeunes arbres qu'en cas de disette, par hiver rigoureux. Comme pour le lapin, cette nourriture et l'ensemble de son habitat influent sur la qualit� de sa chair.

Moeurs: se repose pendant la journ�e dans une l�g�re d�pression parmi les hautes herbes, la m�me pouvant servir plusieurs fois. La femelle n'am�nage pas de gite particulier pour les levrauts qui, d�s leur naissance, ont leur propre espace pr�s de celui de la m�re. Se prot�ge par la vitesse de sa course ou en se tapissant dans la v�g�tation basse. En quittant le gite, fait un saut prodigieux de 4,5 m ou plus. Poursuivi, il brouille ses traces pour confondre l'adversaire. C'est un bon nageur qui peut franchir 180 m d'eau pour se nourrir.

Quoi qu'on ait pu �crire sur lui, le li�vre n'est pas un animal craintif: il est arriv� � tout chasseur de pouvoir contempler de pr�s un li�vre au gite. Par ailleurs, celui-ci vient souvent, dans les campagnes, manger les l�gumes dans les jardins potagers, � la porte m�me des fermes.

Mais le li�vre n'a que deux moyens de d�fense: sa rapidit� et ses ruses. Quand il est attaqu� par l'homme ou par les animaux, sa seule chance de salut est la fuite. Son comportement est toutefois diff�rent suivant qu'il est lanc� en plaine ou dans les bois. En plaine, il file droit devant soi pour essayer de gagner le plus rapidement possible un couvert (luzerne, betterave, ma�s, vigne, haie, etc.). Une fois l�, il use de toutes ses ruses, exactement comme dans les bois: d�s qu'il est lev�, il ordonne sa course, recoupe sa voie, revient en arri�re. Toutefois, s'il est serr� de trop pr�s, il prend du champ en filant tout droit. Souvent, il sort du bois, fait un grand tour en plaine en essayant de mettre en d�faut ses poursuivants et revient dans le bois. Parfois m�me, apr�s de multiples feintes, il revient sur les chiens et se tapit.

Il arrive de voir un li�vre, d�rang�, mais non poursuivi, s'�loigner � une certaine distance, puis se dresser sur ses pattes de derri�re, exactement comme un lapin, et regarder tout autour de lui en agitant et en faisant claquer ses oreilles.

Caract�ristiques: voix per�ante. Bless� ou apeur�, il crie comme un enfant. Grince des dents en signe d'alerte, comportement probablement analogue � celui du lapin lorsqu'il tape des pattes arri�re. Les cris d'appariement du m�le et de la femelle sont diff�rents.

Peu d'informations quant aux pr�dateurs. Les adultes peuvent �tre la proie des renards, des chats sauvages, des aigles, des hermines et des oiseaux pr�dateurs moyens, mais ceux-ci s'attaquent surtout aux levrauts. Il arrive que les lapins s'attaquent aux li�vres.

La femelle se battra si ses petits sont menac�s. Le li�vre est surtout la proie de l'homme.

Population:: les p�riodes d'abondance et de raret� alternent, ces derni�res s'accompagnant souvent de coccidiose. Beaucoup meurent durant les hivers tr�s enneig�s

Le li�vre n'organise jamais son gite dans la journ�e, il creuse ce gite, suivant le temps et la saison, soit dans les buissons et les haies, soit dans les herbes, soit � l'abri des mottes de terre, soit dans les vignes. Seul son dos �merge, et, bien souvent, il faut avoir l'oeil tr�s exerc� pour le d�couvrir.

Par temps sec, il recherche l'ombre et une certaine fra�cheur, son gite est alors �tabli dans les couverts frais: luzerne, ma�s, tr�fle, betterave, lorsque ceux-ci sont assez denses, le gite est toujours pr�s de la bordure, pour permettre � l'animal de prendre le large rapidement en cas de danger. On le trouve �galement dans les haies vives assez �paisses. Si l'ann�e est tr�s s�che, le li�vre gite dans les couverts en bordure de l'eau (rivi�re, ruisseau, �tang). Lorsque toute la superficie d'une r�gion est bois�e, il pr�f�re les c�p�es tr�s feuillues. Par temps humide, quand les couverts sont tremp�s, il gagne les labours, les friches et les chaumes. Les gros ronciers, les vieilles carri�res, les talus ont �galement sa faveur. Il �tablit alors son gite en t�chant de se prot�ger du vent par un rempart naturel.

S'il n'est pas d�rang�, il reste tr�s cantonn�. Lorsqu'on pratique un territoire de chasse depuis longtemps, on est amen� � faire des constatations curieuses. Il y a des endroits o� les li�vres ont l'habitude de faire leur gite: tous les ans, on en retrouve un au m�me endroit, bien que les pr�d�cesseurs aient �t� tu�s. De m�me, les itin�raires des li�vres dans leur fuite, de quelque endroit qu'ils aient �t� lev�s, passent par des points immuables. Ces constatations sont pr�cieuses pour le chasseur. On peut encore noter que dans certains lieux on ne rencontre jamais de li�vres, quel que soit le temps. On ne conna�t pas les causes qui motivent ces comportements.

La saison des amours du li�vre commence d�s la fin de d�cembre. La hase fait, jusqu'� l'automne, de deux � quatre port�es de deux � quatre levrauts chacune. Suivant certains auteurs, elle espace ses petits les uns des autres, d'une cinquantaine de m�tres, en les mettant au monde. Elle les d�pose aupr�s d'un point de rep�re (chardon, touffe d'herbe, etc.), mais toujours en dehors des fourr�s, des haies et des broussailles. Le levraut reste sur place et ne bouge pas. D�s que le soleil est couch�, la hase vient donner � t�ter � ses petits, pendant la premi�re semaine, elle vient �galement pour la t�t�e vers midi. Si un danger menace ses petits, elle les d�place, comme le ferait une chatte, en les prenant par la peau du cou.

Au moment des amours, les bouquins se livrent entre eux des combats sans merci, et souvent certains sont mutil�s ou castr�s par leurs rivaux. Mais cette humeur combative cause parfois leur perte: en effet, ces joutes, qui commencent au cours de la nuit, durent encore lorsque le jour para�t, les li�vres sont ainsi surpris par le jour loin de leur gite, ils se tapissent alors comme ils peuvent pour passer la journ�e l� o� ils se trouvent. Si un chasseur passe par l�, il aura la bonne fortune _ cela arrive assez souvent _ de lever trois, quatre, cinq li�vres dans un espace tr�s restreint.

La proportion � recommander entre les sexes est d'un bouquin pour trois hases.

La densit� normale d'un territoire de chasse peut �tre estim�e, sans �levage, � un li�vre pour 4 ha, ce qui correspond � la reproduction d'une famille d'un bouquin et de trois hases pour 100 ha.

La chasse du li�vre.

La chasse du li�vre se pratique au chien d'arr�t, aux chiens courants, en battue, � courre, aux filets.

Le tir du li�vre est toujours amusant. Quel chasseur a oubli� les conditions dans lesquelles il a tir� sa premi�re pi�ce ?

C'est un tir relativement facile, mais il arrive, m�me � des chasseurs chevronn�s, de manquer la b�te. On ne tire jamais assez en avant. Que de fois on blesse un li�vre, pris ensuite par les chiens, en lui brisant une ou les deux pattes de derri�re!

Pour le tirer en toute saison, on peut utilement employer des cartouches avec du plomb n� 6 dans le coup droit et du plomb n� 4 dans le coup gauche.

CHASSE AU CHIEN D'ARR�T.. _ Dans son gite, le li�vre tient bien devant l'arr�t du chien. Il convient donc d'avoir de bons chiens, qui ne bourrent pas trop vite. Le d�boul� de l'animal est tr�s rapide et impressionne toujours un peu les jeunes chasseurs. Il convient de ne pas tirer trop vite et de bien viser. Un li�vre partant � l'arr�t du chien en plaine ne devrait jamais �tre manqu�, et pourtant, combien sont perdus ! Si, � votre coup de fusil, le li�vre � porte la hotte � et continue � fuir, mais d'une allure moins vive, vous �tes s�r de l'avoir touch�, votre chien d'arr�t le rattrapera le plus souvent. Mais, parfois, l'animal n'accuse m�me pas le coup et continue sa fuite d'une fa�on normale, il peut cependant �tre bless� mortellement et user jusqu'� son dernier souffle soit pour se d�rober � vos yeux, soit pour gagner un couvert et, une fois l�, tomber raide. Donc, au chien d'arr�t, doublez toujours un li�vre avant qu'il soit hors de port�e

CHASSE AUX CHIENS COURANTS. _ Ce sont les bassets qui fournissent les meilleurs chiens pour cette chasse. Ils doivent �tre ardents, car un li�vre peut se faire battre tr�s longtemps tout en effectuant de grands parcours. Les chasseurs doivent se poster aux endroits o� les li�vres passent habituellement. Une connaissance approfondie du territoire de chasse est alors pr�cieuse. M�me tr�s loin du lancer, si le chasseur est post� � l'un des passages � oblig�s � de l'animal, il est s�r de ne pas rentrer bredouille, � moins que le � capucin � n'ait d�j� trouv� la mort avant de venir � sa rencontre.

Surtout, il ne faut jamais quitter sa place: quand un li�vre est lanc� dans un bois, il arrive assez souvent qu'il en sorte pour faire une grande randonn�e en plaine. De jeunes chasseurs ou des chasseurs peu exp�riment�s quittent alors le bois pour aller en plaine, dans des endroits o� ils pensent que la b�te va passer. C'est une grosse erreur: il faut demeurer dans le bois, car, neuf fois sur dix, le li�vre y reviendra. Il convient d'�tre patient et d'attendre. Si le li�vre vient droit vers vous, gardez-vous de faire aucun mouvement: de par la place de ses yeux, l'animal ne voit que sur le c�t�, si vous ne bougez pas, il viendra directement sur vous.

CHASSE EN BATTUE. _ Les tireurs ne doivent pas �tre trop �loign�s les uns des autres (de 40 � 50 m). Ils peuvent �tre dissimul�s derri�re des abris. S'il n'y a pas d'abris, ils doivent rester immobiles, pour la raison que nous venons d'exposer.

Si les rabatteurs ne sont pas assez rapproch�s, ou s'ils ne sont pas sur la m�me ligne, le li�vre rebrousse.

CHASSE AUX FILETS. _ On n'utilise les filets que pour capturer des li�vres, en vue du repeuplement, dans de grandes plaines o� ils se trouvent en forte densit�. Ils sont pouss�s par des rabatteurs vers des filets ou panneaux dans lesquels on les prend vivants.

CHASSE � COURRE.